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Interview de Pierre Calvet “Pierre de Babbar”
- 23/10/2023
- Posted by: Lucie
- Category: Interviews
Nouvelle rentrée, nouvelles interviews.
Un petit tour dans l’équipe, c’est à notre Pierre de Babbar de répondre aux questions !
Lucie : Nos clients et lecteurs assidus des réseaux sociaux te connaissent en tant que Pierre de Babbar, tu fais beaucoup de démos en ligne ou hors ligne (doit-on reparler du seocamp 2022 ou il fallait t’apporter des petits fours pour que tu puisses espérer manger ?) et tu apparais sur tous nos tutos !
Mais en fait, tu nous dirais un peu qui se cache derrière Pierre de Babbar ?
Pierre : Je m’appelle Pierre Calvet et j’ai 33 ans, je suis SEO depuis 2013, Papa depuis 2020, et une 2e fois depuis septembre 2023.
J’ai été SEO pour GoVoyages (Edreams Odigeo), NeoMediaWorld, et en charge du SEO international pour Club Med avant d’arriver chez Babbar au poste de SEO et customer support.
J’ai une formation tourisme et nouvelle technologie, je suis d’ailleurs officiellement un guide-conférencier, mais je n’ai jamais exercé en tant que tel. Je me suis également formé un peu au développement, avec les cours Data Science SEO (pour R) Avec Vincent Terrasi et Rémi Bacha, et via les cours en ligne de HarvardX (pour Python et C) sur le cursus Computer Scientist (CS50), mais plus pour ma compréhension personnelle que pour en faire mon métier.
J’aime comprendre comment sont fait les choses, étant curieux de nature, j’aime visiter les musées, découvrir des villes que je ne connais pas, j’aime lire des romans, regarder des bons films, ou faire des jeux de sociétés avec mes potes (l’extension Bioterroriste de Pandémie a mon affection toute particulière).
Je suis aussi passionné de cuisine, mais vous ne me verrez jamais à MasterChef… Et d’astrophotos mais c’est une passion qui demande du temps (avec des gosses c’est une denrée rare), et une météo impeccable (ce qui est loin d’être facile).
Lucie : Qu’est-ce qui t’a fait basculer du côté SEO plutôt que du côté tourisme/guide ?
Pierre : C’est une très bonne question, je pense qu’il y a plusieurs explications, mais celle que je retiendrai, c’est que j’ai eu un besoin d’apprendre toujours plus.
Dans le milieu du SEO j’ai l’impression d’être comme un explorateur, et dans le milieu du tourisme, je voyais plutôt une tendance à répéter des choses que je connaissais déjà.
D’un côté on a la possibilité d’en apprendre tous les jours un peu plus sur le web, de l’autre la fréquence de l’apprentissage, même si elle reste grande, est quand même plus restreinte. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de nouvelles choses dans le tourisme, mais, et c’est sans doute un problème personnel, j’ai besoin d’apprendre en permanence.
Et dans le SEO comme dans le tourisme, on passe également notre temps à enseigner, à expliquer. Les connaissances ce sont des propriétés immatérielles qu’on peut transmettre et toujours avoir, j’ai l’impression d’être plus riche quand j’apprends plus, et cette soif de savoir, j’ai l’impression de l’étancher dans le SEO.
Lucie : Avec cette envie de toujours apprendre, tu sais maintenant où chercher les connaissances, alors que dirais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans le SEO ? Par où commencer ?
Pierre : Pour apprendre, il y a plusieurs approches, et je n’en négligerai aucune :
L’expérience est un bon prof, essayer de son côté à faire ranker le site d’un copain, par exemple ça aide, ou bien faire du SEO en free à côté de son activité principale, ça peut aider.
Quand vous souhaitez vous former, cherchez : Les moteurs de recherches sont aussi là pour vous donner des contenus qui peuvent vous donner des réponses : Google, Youtube, Wikipedia…
Lisez ! Que ce soit la bible d’Olivier Andrieu ou le brevet du Transition Rank, lisez tout ce que vous pouvez. Faites vous des fiches si c’est comme ça que vous retenez le mieux.
Suivez ceux qui parlent de SEO et qui ont des raisons d’en parler (principalement quand c’est leur activité principale) : vous découvrirez les noms de gens qui font des retours d’expérience en conférence, en live, ou sur leurs blogs.
Formez vous ! Dès que vous le pouvez, si c’est couvert par votre employeur, si vous avez un CPF disponible, etc… Et ce, même si vous considérez que vous avez déjà tout appris ou que vous n’avez plus rien à apprendre parce que vous avez ranké sur des requêtes : vous êtes loin de tout savoir. Que ce soit la Masterclass des frères Peyronnet, la Formation structure SEO de Frédérik Bobet, ou tout autre formation qui vous est apportée par quelqu’un qui maîtrise son sujet, ce ne sera pas de l’argent perdu.
Allez en conférences quand c’est possible (celles à proximité de chez vous), ou à d’autres événements : les apéros SEO, c’est top pour rencontrer des gens et discuter boulot : vous pouvez apprendre aussi en vous rendant en apéro.
En échangeant avec plusieurs SEO, vous verrez aussi différentes façon d’approcher le métier, différents points de vues, c’est aussi comme ça qu’on apprend, qu’on évolue dans sa manière de faire du SEO.
Au global, je dirais qu’il faut écouter tout le monde, remettre en question ses propres croyances, essayer de comprendre le point de vue des autres et le contexte dans lequel ils se sont forgé ce point de vue, tenter de prendre du recul sur tout : qu’est-ce qu’une intervention apporte ? Sachant qu’elles ont toutes pour objectif d’attirer un peu la lumière sur l’intervenant, que pouvez-vous apprendre de l’intervenant ? Et quelle est l’approche de l’intervenant dans la préparation de son intervention ? Avec ces questions, vous identifierez plus facilement la valeur de ce que vous avez appris, par rapport à ce que vous pensiez savoir avant.
Lucie : Tu nous en dis plus sur tes expériences SEO, ça consiste en quoi finalement le métier de SEO, et est-ce qu’il y a des différences de vision selon les entreprises ?
Pierre : Le métier de SEO aura sans doute une approche différente selon la personne, mais selon moi, le métier de SEO consiste à éduquer les devs, les content manager et autre leviers marketing, les responsables de partenariats et de relations presse et tous les managers à l’importance de considérer l’impact SEO dans leurs actions ou leurs projets. Il y a également une casquette pour la gestion de projets techniques et sémantiques, ou bien les tests de maillage interne ou l’optimisation du profil de lien.
Un SEO doit avoir une vision plutôt large des interactions avec les autres leviers et autres projets, pour s’intégrer au plus tôt dans les process de productions des projets web, si c’est nécessaire. Il doit également avoir une vision claire de sa stratégie et ses objectifs.
Il y a bien sûr une différence de vision selon les entreprises, en supposant qu’on ne parle ici que des annonceurs, certains sont particulièrement frileux à l’idée de “jouer” avec Google, parce que les “annonces” et sanctions sont anxiogènes pour les non avertis. D’autres décident de faire entièrement confiance à leurs SEO, voire n’hésitent pas à intégrer le SEO plus amplement dans la stratégie globale de site en leur donnant les mains libres, c’est en général dans ces cas là qu’on peut voir des progressions spectaculaires.
Ensuite côté agences, il y a aussi une différence de vision :
Certaines agences se refusant à s’occuper de netlinking, d’autres qui apportent un degré d’implication de leurs équipes différent selon l’accompagnement qu’ils proposent : il y a des agences qui sont essentiellement opérationnelles et d’autres qui se veulent plus orientées stratégie. La différence de vision vient en général de la volonté de l’agence d’envoyer des consultants “en régie” ou non. Pour les annonceurs, c’est généralement plus rassurant d’intégrer le plus possible au moins un consultant dans ses process afin d’améliorer la communication entre le consultant et les différents éléments de l’entreprise (dev, content manager etc…).
Lucie : Actuellement, tu n’es plus seulement SEO, mais Customer Support aussi, était-ce une envie d’élargir ton activité, ou une occasion ?
Pierre : La fonction de customer support, c’est un peu la continuité d’une des missions fondamentales du SEO, à savoir la transmission de savoir, la recommandation des bonnes pratiques, bref, conseiller réellement ses clients et agir dans leur meilleur intérêt.
Pour moi c’est une opportunité de pouvoir élargir mes capacités de conseil, l’occasion de travailler sur des outils exceptionnels, dans lesquels j’ai toute confiance et dont je suis utilisateur depuis des années.
Enfin c’est également pour moi l’opportunité de voir un 3e point de vue après avoir vu l’annonceur et l’agence, on est vraiment sur une vision complètement différente et ça me permet de prendre pas mal de recul sur notre milieu au global et sur le web en général.
J’essaye toujours d’apprendre beaucoup dans chacune de mes expériences professionnelles, et ici c’est le cas encore, j’ai la possibilité d’échanger pas mal avec les clients, d’échanger pas mal avec des confrères et consœurs, ça me fait sortir un petit peu d’une éventuelle bulle et donc c’est forcément un point de vue enrichissant à chaque fois. Et la fonction de customer support me permet aussi de voir un petit peu ce que les gens attendent d’un outil, de voir aussi comment les outils peuvent répondre à leurs besoins, c’est vraiment très intéressant.
Lucie : Je vais te poser une question que j’aime bien poser en interview : Si tu pouvais aller parler au petit Pierre que tu étais, tu voudrais lui dire quoi ?
Pierre : Les numéros du Loto ? Plus sérieusement, je pense que je le pousserai sans doute à jouer un peu plus avec le Site du Zéro (le nom d’Openclassroom à l’époque) parce que ça a été décisif pour mes débuts dans la compréhension du HTML, ce qui m’a amené à un stage sans lequel je n’aurai pas eu ma première expérience en SEO.
Sinon, je pense que je voudrais le rassurer sur le fait que tout ira bien, après tout, je suis heureux de la vie que je mène, mais je pense qu’on ferait sans doute tous la même réflexion à nos versions plus jeune ?