Comment choisir entre le statut de freelance et celui de micro-entrepreneur en rédaction web ?

Le monde de l’entrepreneuriat regorge de termes plus complexes les uns que les autres. Il peut paraître difficile de s’y retrouver tant certaines notions sont sémantiquement proches, parfois utilisées à tort. Dès lors, un rédacteur web sur le point de se lancer à son compte peut se demander quelle différence existe entre le statut de freelance et celui de micro-entrepreneur. Pour faire le choix le plus pertinent possible, le plus adapté à sa situation et ses ambitions, il est essentiel de bien comprendre la distinction entre le freelance et le micro-entrepreneur. Explications. 

Qu’est-ce que le statut micro-entrepreneur ?

Le régime simplifié de la micro-entreprise est un statut assez avantageux pour un auto-entrepreneur. Il s’agit d’une forme d’entreprise individuelle (EI), régie par un administratif simplifié, une comptabilité allégée. 

Le micro-entrepreneur déclare le début de son activité sur le Guichet Unique ou sur le portail de l’URSSAF. En quelques clics seulement, il peut créer son statut juridique et légal aux yeux de l’État, et recevoir en quelques jours un numéro SIRET. Ce numéro est indispensable pour proposer des prestations à sa clientèle, et surtout la facturer. 

En tant que micro-entrepreneur (EI), le rédacteur web freelance doit : 

• Déclarer son chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement sur le portail de l’URSSAF ;
• Payer ses cotisations sociales ; 
• Régler ses impôts en même temps, s’il a choisi l’option du prélèvement libératoire ; 
• Tenir un livre des recettes à jour, de façon chronologique, sur l’année civile ; 
• Faire attention aux différents plafonds imposés (chiffre d’affaires, TVA) qui ont une incidence sur l’évolution de l’entreprise : ouverture d’un compte bancaire professionnel, fermeture de la micro-entreprise et ouverture d’une société, récupération de la TVA, dénonciation du prélèvement libératoire, etc. 

En soi, le rédacteur web indépendant en micro-entreprise est un freelance. Il travaille seul, en étant son propre patron.

Qu’est-ce que le statut de freelance ? 

Le terme “freelance” est très largement utilisé pour nommer toute personne travaillant en tant qu'”indépendant”, à son compte. L’entrepreneur est alors son propre patron. Un rédacteur web indépendant est donc un freelance, s’il travaille à son compte, pour des clients (entreprises ou particuliers). 

Mais le statut de freelance est un peu plus large que la simple micro-entreprise. Un freelance n’est pas obligatoirement un micro-entrepreneur, tandis qu’un micro-entrepreneur est par définition un freelance. En effet, un freelance peut opter pour la forme juridique de société qu’il souhaite : EI, EURL, SASU, SARL ou encore profiter du portage salarial. 

Pour plus de sécurité, un contrat de prestation est établi entre le freelance et l’entreprise cliente afin de définir les contours de la mission à accomplir. 

Quelle option choisir pour lancer son activité indépendante en rédaction web ? 

Se lancer dans la vie entrepreneuriale demande de prendre en compte quelques éléments. 

La micro-entreprise s’impose comme un statut très simple à créer. Le rédacteur web en micro-entreprise peut donc profiter de ce régime simplifié pour tester son activité, à son rythme sans prendre trop de risques. En effet, si aucun chiffre d’affaires n’est généré, il ne paie aucune cotisation sociale et aucun impôt. De plus, l’état prévoit l’ACRE, une exonération de 50 % des charges la première année de l’activité. La comptabilité est aussi très simple à gérer et à suivre puisque le rédacteur web doit simplement enregistrer ses encaissements (les recettes de son travail). En revanche, il doit garder un œil constant sur le chiffre d’affaires cumulé au fil des mois pour s’assurer de rester en-dessous des plafonds prévus par la loi. Bien qu’il s’agisse d’une contrainte, si jamais l’entrepreneur les dépasse cela signifie tout simplement que son activité fonctionne bien ! 

Si le freelance n’opte pas pour le statut de la micro-entreprise (EI), alors il peut opter pour un statut juridique différent tel que la SASU ou l’EURL, par exemple. Ces statuts juridiques sont contraints par des obligations plus strictes en matière d’administratif et de comptabilité, qui demandent donc certaines connaissances et une rigueur bien plus importante. D’ailleurs la création de ces structures demande souvent un capital social, même à l’euro symbolique, la rédaction de statuts juridiques. En revanche, il n’y a plus de plafond de chiffre d’affaires, ce qui peut être très intéressant si vous proposez des prestations très onéreuses et que votre charge de travail vous permet d’engranger beaucoup de missions. 

En somme, la micro-entreprise semble intéressante pour démarrer en douceur, surtout lorsqu’il s’agit d’une activité secondaire en complément d’un travail en tant que salarié. Créer une société demande plus d’investissement, de rentabilité pour pouvoir fonctionner mais s’avère être un choix judicieux lorsque les ambitions sont grandes et que l’activité permet de générer un chiffre d’affaires supérieur à 77 700 € (plafond de la micro-entreprise). L’élaboration d’un business plan semble adéquate pour effectuer le meilleur choix possible, selon les envies du rédacteur web, ses besoins, ses objectifs personnels et professionnels.