Comment gérer sa comptabilité en tant que rédacteur web en micro-entreprise ?

La micro-entreprise est un régime simplifié. Cela signifie que l’entrepreneur, rédacteur web, qui décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale de la micro-entreprise, n’est pas contraint par de nombreuses obligations comptables. C’est l’un des avantages notables de la micro-entreprise, et d’autant plus lorsque votre activité entoure les prestations intellectuelles, qui ne nécessitent aucun stock ni aucune vente de marchandise. 

Comment faire pour gérer sa comptabilité en tant que rédacteur web freelance ? Quelles sont les obligations inhérentes à ce régime simplifié ? Explications. 

Déclarer votre chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel

La comptabilité de votre micro-entreprise en rédaction web demande la déclaration de votre chiffre d’affaires. Lors de la création de votre entreprise, vous avez choisi entre deux options : 

• La déclaration mensuelle,     
   ou
• La déclaration trimestrielle de votre chiffre d’affaires. 

Ainsi, avant le 30 ou le 31 de chaque mois, dans le cas d’une déclaration mensuelle, vous recevez un rappel de la part de l’URSSAF pour déclarer votre chiffre d’affaires avant la date butoir. Attention, des majorations sont prévues en cas de dépassement de la date maximale de déclaration du chiffre. 

Tout est fait pour faciliter les démarches : vous n’avez qu’à indiquer votre revenu HT dans la bonne case, à savoir celle des Bénéfices Non Commerciaux (BNC) pour votre activité de rédacteur web. Une fois ce chiffre validé, vous serez invité à régler directement vos cotisations sociales ainsi que vos impôts si vous profitez du prélèvement libératoire de l’impôt. 

Votre déclaration est dès lors, terminée. 

Tenir un livre de recettes

En comptabilité, le livre de recettes correspond à un document faisant état, dans l’ordre chronologique, de l’ensemble des encaissements d’une entreprise. Il s’agit de la seule obligation en matière de gestion comptable, imposée par le gouvernement français pour les auto-entrepreneurs. 

Votre activité de rédacteur web freelance vous amène à percevoir, chaque mois, les rémunérations liées à la rédaction de contenus prévus pour le web. A la fin de chaque prestation, vous envoyez une facture à vos clients, notifiant le montant HT à régler. 

Ce montant, une fois perçu sur votre compte bancaire professionnel, doit être ajouté à votre livre de recettes. 

Alors, chaque année civile, vous devez commencer un nouveau livre de recettes dans lequel apparaissent : 

• Les références des factures envoyées aux clients pour relier l’encaissement à la bonne prestation ;
• La date de réception du paiement, pour pouvoir déclarer le bon chiffre au bon mois, et avoir les ressources déjà en votre possession pour régler vos cotisations sociales. Par précaution, ne déclarez que les montants des factures réglées ; 
• Le montant de la facture payée ; 
• Le montant cumulé des encaissements enregistrés depuis le début de l’année : pour avoir un suivi de votre chiffre d’affaires global plus simple. 

A ces informations, vous pouvez aussi ajouter dans votre tableau la date à laquelle vous avez envoyé votre facture, pour pouvoir relancer les clients si besoin, mais aussi ajouter les dépenses liées à votre entreprise, dans un autre onglet. 

A quoi sert la bonne tenue d’une comptabilité pour une micro-entreprise ?

Les formalités sont simplifiées pour le rédacteur web freelance. Vous n’avez donc pas vraiment de quoi vous soucier de l’administratif. En revanche, dès le début, il est conseillé d’effectuer votre comptabilité avec beaucoup de sérieux, pour prendre de bonnes habitudes et avoir une certaine rigueur. 

Ce livre comptable est essentiel car il vous permet : 

• D’anticiper le moment où vous serez redevable de la TVA une fois le plafond de 36 800 € (majoré à 39 100 €) de CA HT par an en prestations de services, pendant deux ans. Vous devrez immédiatement récupérer la TVA si vous dépassez le plafond majoré.
• De vérifier que votre chiffre d’affaires à l’année ne dépasse pas le plafond de 77 700 € annuel, deux années de suite, qui vous demandera de fermer la micro-entreprise pour ouvrir une société. 
• D’ouvrir un compte bancaire professionnel dès lors que vous encaissez plus de 10 000 €, deux années de suite.

Enfin, même si vous êtes micro-entrepreneur, vous n’êtes pas à l’abri d’un contrôle fiscal de la part de l’URSSAF. Ce contrôle vise à se prémunir des fraudes et de la dissimulation d’encaissements à déclarer au fisc français. 

Le recours à un comptable est-il nécessaire ?

D’un point de vue purement opérationnel, le recours à un comptable ne s’impose pas comme un besoin pour le rédacteur web freelance. Etant donné que le portail de l’URSSAF calcule tout pour vous, vous n’avez pas de compétences particulières à utiliser pour gérer votre comptabilité. 

Dès lors que vous devez récupérer la TVA, il se peut que l’aide précieuse d’un comptable soit utile, pour vous éviter de vous emmêler les pinceaux ou tout simplement vous apprendre les bons usages en matière de compta. 

Selon la masse de travail que vous engagez, le nombre de contrats que vous êtes en capacité de gérer sur l’année, et en même temps, faire appel à un comptable peut être intéressant pour vous décharger de cette mission, effectuer les déclarations à votre place, et tenir une comptabilité bien plus poussée. Alors, votre objectif est bien évidemment de développer votre micro-entreprise de manière à passer en société, ce qui demande beaucoup plus d’obligations comptables et de rigueur. 

L’auto-entrepreneur en rédaction web bénéficie du régime simplifié de la micro-entreprise. Grâce à cela, il doit simplement déclarer son chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel et veiller à mettre à jour son livre de recettes de façon chronologique. Cette gestion ultra simplifiée relative au statut de la micro-entreprise est un grand avantage qu’il ne faut pas considérer comme un détail. Prendre l’habitude de bien gérer sa comptabilité est un pilier de réussite pour l’entreprise et permet également de se prémunir de contrôles fiscaux pouvant aboutir à des sanctions financières en cas de non-respect du livre de recettes.