Freelance SEO, quel TJM pratiquer ?

Se lancer en tant que freelance sur le marché du web requiert de savoir quel taux journalier appliquer pour facturer ses clients. L’objectif de travailler en tant qu’indépendant est de se dégager un revenu plus intéressant qu’en étant salarié d’entreprise. Qu’est-ce que le taux journalier moyen des freelances ? Comment calculer le prix d’une journée de travail ? Quels sont les prix moyens du marché des consultants en référencement naturel freelance ? Tour d’horizon. 

Taux Journalier Moyen : définition 

Le freelance, par définition, est un professionnel qui travaille en totale indépendance. Le consultant SEO freelance propose donc ses services et ses compétences en référencement naturel sur le web à des clients qu’il a recherchés, contactés, en autonomie. Il se peut également que les clients viennent à lui, notamment lorsqu’il exerce en portage salarial. 

Afin de transmettre des devis détaillés, gratuits et sans engagement à ses potentiels clients, le consultant SEO freelance doit calculer son taux journalier moyen, souvent raccourci à l’acronyme TJM ou CJM (coût journalier moyen). 

Le TJM est en réalité le montant moyen hors taxe facturé pour une journée de travail. Calculer le TJM est plus complexe qu’il n’y paraît puisque le freelance en SEO se doit d’anticiper ses jours non travaillés, ses congés, les périodes sans contrat, les heures supplémentaires, etc. Il ne dispose pas des mêmes avantages que les salariés et cela influe grandement sur son TJM. 

Calculer son TJM : penser plus loin que l’exercice des missions des freelances

Ainsi, pour calculer le plus justement possible le taux journalier moyen d’un freelance en consulting SEO, il convient d’avoir une visibilité globale sur toutes les tâches à accomplir par le professionnel, sortant du cadre stricto sensu de son cœur de métier sur le web : 

• La prospection commerciale : le freelance doit impérativement consacrer du temps à cette prospection pour trouver des clients et décrocher des missions de travail. Cette prospection repose sur une présence sur les réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn, Viadeo, etc), mais aussi sur les annuaires de professionnels du SEO ou du web plus généralement. La prospection entoure également la relance du client (devis, facture), les rendez-vous de prise de contact, etc. 
  
• Les périodes non travaillées : les risques du freelancing sont notamment ceux liés à l’inactivité du travailleur. En effet, il peut arriver qu’à certains moments de l’année, faute d’anticipation ou de clients trouvés, le freelance n’ait pas de travail durant plusieurs semaines. Il faut donc qu’il prenne en compte ces éventualités, tout comme les périodes de congés qu’il s’octroie au cours de l’année, les jours fériés, etc.
  
• La comptabilité : réaliser sa comptabilité demande une attention toute particulière et une mise à jour quotidienne pour atteindre une comptabilité “sincère et véritable” aux yeux de l’administration française. Ainsi, le consultant SEO en freelance doit comptabiliser quelques heures de gestion administrative chaque semaine. Il doit pouvoir couvrir ses heures travaillées, qu’il ne consacre pas au SEO, grâce au TJM. 
  
• Les charges : les freelances doivent régler des charges, cotisations et taxes sur les revenus issus de leur activité variant selon leur statut juridique. Calculer le TJM doit obligatoirement reposer sur une connaissance accrue et systématique des charges à payer et donc du montant restant dont ils disposent une fois ces démarches effectuées. 

TJM du consultant SEO freelance : sur quels indicateurs se baser ?

Être freelance des métiers du web ne signifie pas que vous pouvez facturer des tarifs démesurés à vos clients. Ces derniers, experts dans leur domaine, savent généralement sur quels critères fonder leur choix de freelance entre plusieurs devis. 

Afin d’être honnête, transparent et cohérent dans votre tarification vous devez prendre en considération : 

• Votre expérience : êtes-vous junior (moins de trois ans d’expérience) ou sénior (plus de trois ans d’expérience) en SEO ? Quelles ont été les entreprises qui vous ont formé ? Quelle a été votre formation pour atteindre ce niveau ? Avez-vous suivi une formation prestigieuse ?  
  
• Votre expertise : au-delà de votre expérience, vous êtes peut-être doté d’un véritable talent en SEO, reconnu par vos pairs, auquel cas vous pouvez prétendre à une rémunération plus importante, à condition de réaliser la mission parfaitement. 
  
• Le marché : tenez-vous informé des prix du marché dans le secteur du référencement naturel. Comparez vos tarifs souhaités à ceux divulgués sur le net ou le salaire moyen annuel de vos pairs dans ce domaine et dans la zone géographique où vous avez domicilier votre activité ; 
  
• La localisation du freelance : certains secteurs paient davantage que d’autres. Aussi, l’adresse de domiciliation de l’entreprise indépendante peut faire varier le TJM, plus crédible si l’entrepreneur est dans une capitale réputée ;
  
• Le nombre de jours par semaine durant lesquels vous devez travailler sur l’année entière selon votre situation professionnelle (entièrement à votre compte ou dans le cadre d’une activité secondaire, etc). 
  

Bien entendu, en fonction des missions, vous pouvez augmenter votre TJM si vous estimez que la difficulté propre à la prestation demandée le nécessite. 

Comment calculer le TJM d’un freelance en SEO ?

Prenons l’exemple d’un consultant SEO freelance souhaitant se consacrer intégralement à ce métier du web marketing. Sur une année, soit 365 jours :

• 5 jours de sa semaine à son activité d’indépendant ;
  
• 25 jours de congés (l’équivalent de cinq semaines de congés classiques, hors week-end) ;
  
• 10 jours fériés environ ; 
  
• 104 jours de week-ends ;
  
• Quelques jours d’arrêt maladie (environ 5).
  

Le calcul à réaliser est le suivant : 

365 – 25 – 10 – 104 – 5 = 221 jours ouvrés sur l’année. 

Mais ces 220 jours en moyenne ne correspondent pas intégralement à l’activité pure en SEO. Ce temps de travail englobe également la prospection, la comptabilité, etc, ce qui correspond à environ 40% du temps de travail global.

Ce sont donc environ 160 jours que le freelance SEO va consacrer intégralement à l’exercice de son activité sur le web, c’est-à-dire aux missions confiées par ses clients en SEO.  Ce sont ces journées qui seront facturées et qui devront lui permettre de vivre toute l’année. 

Calculer son TJM revient à se demander quel salaire mensuel net le freelance en référencement naturel souhaite se dégager chaque fin de mois, toutes charges payées. A ce salaire net, il doit ajouter l’intégralité des charges qu’il doit régler pour s’assurer que ces dernières soient bien couvertes par son salaire. Le montant atteint devra être divisé par le nombre de jours vraiment travaillés par mois (environ 160 annuels divisés par douze mois de l’année), soit environ 13 jours de travail mensuel. 

Reprenons l’exemple de ce freelance en SEO. S’il souhaite avoir un salaire net de 2500 euros chaque mois tout en ayant 1200 euros de charges à régler, il faudra qu’il parvienne à facturer 3200 euros chaque mois, sur environ 13 jours de travail soit environ 250 euros par jour.

Toute l’importance de la prospection prend sens quand on comprend que pour s’en sortir, un freelance doit savoir combien de jour par mois il doit travailler et à quel coût, pour pouvoir honorer ses charges personnelles, professionnelles, et se dégager un salaire intéressant. Ce calcul sert aussi aux entreprises qui peuvent choisir de faire appel à un freelance sur une période donnée en fonction du budget dont elles disposent.