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Interview d’Audrey Schoonwater, un parcours haut en couleur !
- 30/01/2024
- Posted by: Lucie
- Category: Français Interviews
Lucie : On te connait bien par ici, mais je crois que tu as des choses à nous raconter : ton nouvel emploi (enfin, ça doit faire quelques mois maintenant) chez Digimood, l’organisation du We love speed… je te laisse te présenter et nous parler de tout ça ?
Audrey : Cela fait quelque temps que j’ai quitté la région parisienne pour Toulouse. Je travaille désormais majoritairement en distanciel. J’ai en effet eu la chance de rejoindre la team Digimood (Marseille, Montpellier et Paris majoritairement). C’est un retour en agence après 11 ans d’agence et 3 ans en tant que SEO chez l’annonceur.
Malgré la distance, je suis bien entourée. Le ratio entre opérationnel et team lead me convient, ce qui permet de transmettre et de satisfaire ma soif de curiosité en continuant à apprendre.
Quand j’ai commencé le SEO n’existait pas 😯
J’avais un autre emploi avant le SEO… J’étais déjà curieuse et je voulais aussi continuer le plus possible mes études. Je suis arrivée sur le web. Je savais juste que je voulais faire du web mais il n’y avait pas vraiment de formation pour à l’époque.
Je me rappelle de mes stages de BTS en tant qu’admin réseau avec le sempiternel “câble débranché” suivi de l’appel : “allo, ça ne fonctionne pas !” ou encore ce matériel ultra luxe qui a avalé tout le budget et qui reste incompatible avec le serveur haut de gamme existant “on n’a pas le budget, faites avec”… Tout cela me fait vite comprendre que ce métier n’était pas pour moi..
Même si, je l’avoue, c’était chouette de bidouiller en parallèle d’un gros réseau d’aéroport et de faire un tour de Cessna pour atterrir sur la piste 33 droite de Blagnac !
C’est à ce moment là que je découvre la cybersécurité auprès d’un passionné. Bon, je comprends vite aussi que me réorienter dans ce secteur demande des compétences poussées qui semblent inaccessibles via un BTS. Je me fais une raison et je saisis des opportunités d’en savoir plus à La Nuit du Hack où je peux aller grâce à un certain SEO qui bidouille des box. J’y croise des SEO accros à la cybersécu et des blogueurs tel le Roi des Internets que vous connaissez bien…
Après le BTS en poche, une petite entreprise toulousaine me propose un emploi et j’apprends que je suis prise en licence en même temps. Allez hop, faisons les 2 ! Ce fut un peu chaud niveau planning, mais très enrichissant. C’est un peu comme de l’alternance sans l’avoir prémédité.
Finalement en petite entreprise, la polyvalence prime : de technicien sur site pour dépanner des machines je passais développeuse, puis, programmatrice d’automates… à mes heures perdues admin réseau, puis responsable com… Finalement je fais peu de développement, et je me vois confier le poste de “chef de projet” car le projet du moment est devenu si gros/complexe qu’il est confié à un bureau d’études.
Je suis très fière à ce moment là car nous lançons plein de projets dont la technologie n’est pas encore grand public.
Nous mettons des machines à laver en réseau et développons une centrale de paiement tactile (il n’y en avait pas à l’époque hein) !
On prévoit de la déboguer à distance via l’Internet et pour cela nous devons équiper toutes les laveries de modems dès 2003. En 2006, nous programmons notre premier ERP pour faire un suivi de tournée de distributeurs automatiques avec des téléphones tactiles qui peuvent scanner des codes barres (eh oui, l’iPhone n’était pas encore là !).
Pendant ce temps là, mon patron part en Belgique pour essayer une voiture électrique, la fameuse Bluecar (avant Autolib), pour équiper les résidences étudiantes où nous avons déjà des laveries en service.
Dès 2003, une fois les machines en réseau, nous décidons de créer un site Internet pour permettre aux étudiants de voir si une machine est libre ou si le linge est prêt. De fil en aiguille, ce site dispose d’une version indexable et je m’intéresse au référencement…
La suite se passe sur Webrankinfo où je rencontre plein de gens intéressants et où commence ma vie de SEO… Je lance un podcast dev & SEO “Witamine” avec un admin Dmoz et un annuaire très “juteux”. Puis avec une poignée de passionnés, on lance le SEO Camp..
We Love Speed est l’œuvre de passionnés de web perf… J’avais envie d’en savoir plus sur la préparation d’un événement mais aussi pour me forcer à adopter le jargon technique et fréquenter plus de développeurs. J’ai découvert des gens adorables passionnés comme ceux que j’avais connus aux débuts du SEO. C’est ce qui m’a donné envie de m’impliquer dans cette association.
Rencontrer ceux qui font le métier et qui aime transmettre eux aussi, c’est ce qui me semble le plus enrichissant 🙂
Lucie : Finalement, c’est donc en 2003 que le SEO fait son apparition dans ta vie… 20 ans après, la passion est toujours là ?
Audrey : La passion est, plus que jamais, là. Nous avons tous des parcours différents. De mon côté, j’ai commencé en tant que SEO en 2008 et comme de nombreux SEO de l’époque, je partais de rien.
Déjà ce fut un grand changement, car j’ai quitté Toulouse pour tenter l’aventure SEO en déménageant sur Paris (j’ai tenu 13 ans quand même !).
Une fois sur place, en 2008, j’ai expérimenté ce qu’était une entreprise de plus de 5 salariés, tant dans l’agence que je rejoignais que pour nos clients. Le pôle SEO n’existait pas, il a fallu le créer alors que je n’avais aucune expérience du métier de consultant SEO, et encore moins pour la création d’un département entier en entreprise.
Nous avons dû recruter alors même que le métier n’était pas encore vraiment enseigné en France (sauf à Mulhouse, où venait juste de se lancer la licence Référencement via le SEO Camp). Une de mes collègues qui faisait de l’affiliation s’est mise à faire du netlinking… Elle a appris sur le tas. Nous avons recruté une responsable pour le contenu et une ancienne commerciale de radio est devenue notre directrice. Autant dire qu’elle n’y connaissait rien, la pauvre…
J’ai commencé directement Responsable Technique SEO. Il a fallu vulgariser, tant en interne que pour les clients. Il a fallu créer des supports pour vendre et convaincre. C’était sport 😀
A noter que le SEO de l’époque n’est pas celui de maintenant.
J’avais bien trop de clients pour faire du “vrai SEO”.
Un an après, j’ai rejoint une plus grande agence, où sont d’ailleurs passés des SEO bien connus de la communauté. Un célèbre membre de la Dark SEO team m’a recruté. Il m’a fait rapidement confiance et il a fallu recruter et donc encadrer rapidement. C’est ainsi que je suis passée assez vite au management tout en gardant une part assez restreinte de production.
Finalement, au bout de 10 ans d’agence j’ai décidé de tenter l’aventure “chez l’annonceur” en espérant pouvoir faire davantage de production et avoir du temps pour analyser et mettre en place. Et là, certes, il n’y a plus qu’un seul client à gérer, contrairement à l’agence, mais… Il faut gérer, non plus des clients, mais des collègues. Ceux-ci n’ont pas forcément d’affinité avec le SEO… Et surtout ils n’ont pas la vocation d’en avoir un jour ! “Bon chance !” (Taken)
Dans le même temps, la stratégie demande beaucoup de temps tout comme l’analyse pour prendre les bonnes décisions et justifier celle-ci auprès de la direction. Bien entendu, tout cela, sans avoir le temps de produire. Ainsi la problématique a été déplacée mais demeure la même : dégager du temps pour faire de la production. Les projets annexes pas forcément en rapport direct avec le SEO : par exemple, la conception d’un carnet de voyage qui servait à la fois au online comme au offline mais pour lesquels on a besoin d’une personne qui fera office de chef de projet et qui a un profil technique, qui connaît les impacts du choix d’une plateforme de gestion de contenu (CMS) sur les différents leviers d’acquisition et qui sert de Product Owner quand il n’y en aura pas.
Le SEO est aussi, bien souvent, en étroit lien avec les dev etc. qu’il faut embarquer avec soi en même temps que l’équipe contenu, etc. Bref, gérer le transverse.
Toutes ces nouvelles responsabilités font qu’il manque toujours de la disponibilité pour l’opérationnel. Et là, soit on a la possibilité de faire appel à une agence (il est où mon budget ?), soit on recrute, soit on ne fait que des quick wins ou du maintien (parce que la plupart du temps on ne peut pas toucher facilement au site dont l’historique s’est perdu au fil du défilé des responsables techniques…).
Heureusement pour l’entreprise, nous avons recruté une perle ! Ainsi, il était chargé de l’opérationnel.
Il y a d’autres façons d’apprendre : notamment en créant ses propres sites. Avec la priorité donnée à la vie pro, j’ai préféré faire autre chose en dehors de mes heures de travail.
Moralité : avoir ses propres sites et des side projects c’est bien pour progresser !
Ainsi, en rejoignant Digimood aujourd’hui je peux enfin adresser cette problématique et mettre en place des actions. J’ai des collègues formidables avec des expériences variées ce qui nous permet d’échanger et d’obtenir rapidement des réponses.
Cela me permet d’apprendre chaque jour et la passion ainsi ne tarit pas, d’autant que Google se charge de maintenir notre curiosité éveillée en changeant régulièrement son algorithme et les fonctionnalités de son moteur.
Sans compter que l’IA débarque, le plus intéressant reste à venir !
Lucie : Tu parlais du Seocamp et du We love speed, tu veux nous parler plus en détail de ton implication dedans ?
Audrey : Les jolies aventures que voilà !
Le SEO Camp s’est créé grâce à Alexandre Villeneuve qui a entendu un podcast en ligne fin 2007 de David Degrelle sur l’échec des associations de référenceurs car elles étaient toutes portées par des consortiums de grosses agences qui tiraient la couverture à eux. David qui était un des pionniers du SEO en France il y a 20 ans déjà.
Pourquoi j’en parle ? J’ai la chance d’avoir vu le tout se concrétiser. En effet, à l’époque j’animais l’émission de radio Witamine. J’étais ravie de recevoir David qui avait expérimenté l’adhésion à des organisations telles que feu le SEMPO ou encore le SEMA qui existe toujours.
A ce moment-là, nous échangions très souvent sur Twitter et c’est ainsi qu’Alexandre a contacté David. Nous avons ensuite été mis dans la boucle pour nous rencontrer lors du prochain salon e-marketing de Paris et ce fut notre 1er vote pour créer l’association avec une poignée de “pionniers SEO”. C’était incroyable, je n’avais jamais fait ça.
En parallèle je cherchais à devenir SEO, je ne trouvais pas de formation et encore moins de poste car le métier n’était pas connu. C’était donc évident que l’association était un besoin pour nombre d’entre nous..
En 2008, l’association des référenceurs se lançait afin de permettre à tous les aficionados du SEO de se rencontrer, d’échanger, de se former… Le SEO Camp Paris fut le théâtre de bien des rencontres, et des cliniques SEO (à la base une idée de David qui propose l’analyse gratuite d’un site durant d’autres événements Search dont le SMX).
Je fus élue au bureau en tant que membre fondateur puis d’autres bureaux furent élus.
Quelques années plus tard, j’ai eu l’opportunité de rempiler, avec un peu plus d’XP pour un autre événement.
On est en 2010 passé et Google prend en compte la vitesse de chargement des pages, avec l’avènement du mobile, ce n’est pas trop tôt et on sent que la web perf va compter de plus en plus.
Cependant, mes quelques lacunes en la matière font que je m’inscris à des events Web perf sur Paris entre 2012 et 2014. J’en profite aussi pour aller à Paris Web en parallèle pour en apprendre davantage sur l’UX avec Stéphanie Walter.
Je découvre le Meetup Web perf sur Paris que mes acolytes de WeLoveSpeed organisaient : Jean Pierre Vincent avec l’aide de Emilie et Stéphane de Fasterize.
Lors d’une mission chez CDiscount, ils ont décidé de créer une association dont ils furent notamment les membres fondateurs avec Boris. Naturellement la 1ere édition fut organisée à Bordeaux car en partie financée par l’entreprise bordelaise.
Puis, plus tard, ce fut Lille, et enfin, juste avant le covid, je décide de rejoindre l’aventure pour l’édition lyonnaise.
En effet, plus que jamais Google semble vouloir ajouter la web perf aux critères de ranking (oui mais non). Ainsi, je saute le pas et rejoins le staff en proposant mon aide de bénévole. Leur expertise est passionnante, la préparation des Call For Papers me démontre que j’en connais finalement trop peu sur ce qui se passe derrière nos navigateurs… Au contact de ces profils techniques, je ne peux qu’apprendre. Et pas seulement ! Je découvre l’organisation d’un événement.
Ce fut une expérience enrichissante, autant en termes de logistique, que de gestion de projet, et d’aventure humaine.
D’autres SEO donnent le change en participant de plus en plus aux événements qui se déroulent principalement en province sauf en mai 2023 ou nous décidons de faire l’événement à Paris. Cela fait déjà quelques éditions, que nous sommes fiers d’organiser, et nous recherchons du sang neuf pour rejoindre nos rangs et gagner la bataille de la web perf !
Blague à part, ça serait cool que d’autres passionnés nous rejoignent. Nous sommes moins nombreux cette année de part le changement de charge d’activité de membres actifs. Il nous faut notamment des experts de la compta ou encore des pros de la com qui peuvent relayer l’événement grâce à leur super réseau de tech.
Nous organisons des sessions d’information pour ceux qui veulent rejoindre l’association en tant qu’organisateur. Pour cela, il suffit de nous envoyer un message sur le site dédié Welovespeed.com ou sur les réseaux sociaux.
Nous n’avons pas encore décidé où et quand sera la prochaine édition, c’est le moment de donner votre avis 😀
Lucie : J’espère que ton appel sera entendu et que les lecteurs n’hésiteront pas à te contacter pour participer 😉
Le SEO, la web perf, l’UX… On voit très bien ta curiosité dans ton parcours !
Aujourd’hui, est-ce qu’il y a un domaine que tu voudrais encore mieux connaître ?
Audrey : Bien évidemment, avec l’avènement de l’IA je suis le sujet mais pas d’aussi près que je le voudrais. Ainsi, il me reste pléthore de tests à mener pour aménager mon environnement de travail au mieux. C’est quand même un bon assistant anti “feuille blanche”.
La Search Generative Experience est en marche et je ne compte pas rater le coche.
Ainsi, j’ai testé la programmation en Python par le biais de l’IA mais je dois encore mieux maîtriser le “prompting” pour anticiper les erreurs de scripts que l’IA génère lorsqu’un prompt est soit trop long, soit mal guidé. C’est passionnant mais malgré tout chronophage donc ce sera plutôt au fil de l’eau.
Lucie : Du coup, c’est un gros débat sur les réseaux sociaux : c’est incroyable, c’est horrible, c’est l’avenir, c’est le déclin de l’humain… toi tu en penses quoi de l’IA ?
Audrey : j’ai en tête Vincent Terrasi qui nous mettait en garde dès le début sur les risques lors d’une conférence en 2020 où il était le 1er à en parler auprès de la communauté des SEO. À l’époque ce qui interpellait c’était la possibilité de répondre très rapidement à n’importe quelle question et ce en un temps record. Comme une base de connaissance géante qui à partir du moment on lui a donné les informations nécessaires peut faire la même chose qu’un humain. C’est vertigineux quand on découvre ce que peut faire une IA dite générative. Cependant ce qui nous fait peur c’est l’effet Blackbox. On ne sait pas ce qu’il y a derrière ni comment ça fonctionne. On sait juste que le résultat est là et de façon plus rapide. Et si les résultats ne sont pas ceux attendus alors on ré-entraîne le modèle avec d’autres paramètres… Des gardes fous sont mis en place au fur et à mesure par sécurité, on voit se profiler des affrontements d’idéologies et c’est ça qui semble être la source du soap opera d’OpenAI avec ses mouvements au sein de l’exécutif…
De mon côté je n’ai pas peur et je suis comme une enfant devant son cadeau de Noël ce qui agace mes proches car j’en parle très souvent. Je suis à l’affût de la prochaine News sur le sujet : l’outil qui s’en sert à des fins positives ou qui va nous rendre la vie plus facile. J’ai hâte !
Lucie : Alors je vais un peu tricher, d’habitude c’est une question que je pose en fin d’interview, mais comme tu me dis être comme une enfant devant son cadeau de Noël… Si tu pouvais justement voir la petite Audrey, qu’est-ce que tu aimerais lui dire ?
Audrey : Sky is the limit? 😁 Blague à part j’ai un regret à ce sujet c’est de ne pas m’être intéressée plus tôt au NLP. J’aurais ainsi pu côtoyer certains de nos génies de leur vivant. Je pense au regretté Jean Veronis,professeur de linguistique et d’informatique à l’université de Aix-Marseille, qui fut influenceur sur Twitter et un blogueur renommé. Notre sphère SEO s’y intéressait aussi l’air de rien ^^
J’adorais l’écouter vulgariser le traitement automatique du langage. On trouve d’ailleurs encore disponible sur son blog un podcast ou il le définit = « ce que peuvent faire les machines sur le langage des humains… »
J’aurais vraiment aimé l’avoir comme professeur !
C’est là que je me suis rendue compte qu’on travaille sur le sujet depuis des années. Pour autant les scénarios alarmistes qu’on nous prédit datent de la 2eme guerre mondiale. C’est une des raisons pour laquelle j’ai foi en ces technologies et ne veut y voir que du positif !
Lucie : C’est un joli hommage !
Pour finir l’interview, je vais te demander …Quelle question tu aurais aimé qu’on te pose un jour en interview ? Et je te laisse y répondre 😉
Audrey : Ok, je me mets dans la peau de l’intervieweuse !
Fake Lucie : En tant que consultante SEO chevronnée, quel serait le conseil le plus crucial que tu donnerais à quelqu’un qui débute dans le domaine du référencement naturel aujourd’hui, et comment vois-tu l’évolution future du SEO à l’ère des changements constants des algorithmes des moteurs de recherche ?
Audrey : Eh bien, pour les nouveaux venus dans le monde merveilleux du SEO, je leur conseillerais de ne jamais sous-estimer la puissance des bases solides. Cela peut sembler évident, mais vous seriez surpris du nombre de sites qui négligent des fondations robustes.
Imaginez un bâtiment : si les fondations sont fragiles, peu importe la beauté de la structure, elle risque de s’effondrer. Dans le monde numérique, les fondations sont souvent la structure technique du site. Il faut donc s’assurer que son code est propre, que son architecture est logique et que son site est convivial pour les moteurs de recherche.
Un exemple concret qui m’a marqué : une entreprise avait investi massivement dans une refonte de site, mais son classement a chuté. En creusant, nous avons découvert que la nouvelle conception avait introduit des erreurs de balisage importantes, provoquant un chaos pour les robots de moteurs. Une simple vérification de fondamentaux aurait évité cette situation…
C’est une boutique en ligne qui avait décidé de refondre son site e-commerce en changeant de CMS. En bref, l’implémentation des balises canoniques était incorrecte pour les pages produits.
Avant la refonte, chaque page produit avait un balisage canonique qui renvoyait correctement à elle-même. Cependant, lors de la refonte, une modification dans la manière dont les pages produits étaient organisées, une nouvelle catégorie, a malheureusement introduit une erreur dans le balisage canonique.
La refonte a entraîné un changement majeur dans la structure des URL et la hiérarchie des catégories pour les pages produits pour améliorer l’expérience utilisateur et répondre à l’intention de recherche. Cependant, le problème est apparu quand le balisage canonique n’a pas été mis à jour en conséquence. Malgré :
– des recommandations SEO claires pour mettre à jour les balises canoniques lors de la refonte et qui ont bien été livrées en amont du projet
– des ateliers pour en expliquer l’importance
– une validation de la prise en compte de ces éléments
La communication insuffisante et le non-respect des instructions techniques ont conduit à une mise en œuvre incorrecte.
Pour remettre les balises canoniques sur le droit chemin après une refonte, on a dû jouer les chirurgiens du SEO en intervenant manuellement sur chaque page produit. Et pour s’assurer qu’on n’allait pas encore réveiller le monstre du référencement, on a instauré une sorte de check-up régulier des balises canoniques à chaque modification du site ainsi qu’une checklist technique pour les prochaines refontes. Il ne s’agit que de canonical et les bases avait été fournies au démarrage. Alors, testez, vérifiez, et évitez les surprises dignes d’un scénario de film d’horreur SEO !
Un exemple de tweet illustratif sur l’impact des canonicals
Et le pire c’est que ce n’est malheureusement pas le seul cas que nous avons dû gérer.
Comme quoi, il reste primordial d’avoir une coordination étroite entre les équipes SEO et techniques lors des changements majeurs pour éviter des impacts négatifs sur le référencement naturel.
Maintenant, pour être un bon SEO à l’avenir, je dirais que rester curieux et adaptable est essentiel. Les algorithmes évoluent constamment, et il est crucial de s’adapter rapidement. Continuez à apprendre, à expérimenter et à rester à l’affût des nouvelles tendances, tout comme c’est fait sur le site de Babbar !
Voilà Lucie, j’espère que cette réponse inspirera les lecteurs à toujours renforcer leurs bases SEO.
Lucie : Tu fais une très bonne Fake Lucie, je vais faire appel à toi pour les prochaines interviews 😉
Merci beaucoup pour ces échanges !