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Interview de Patrice Laroche : de SEO à Product Manager, sous le soleil de Barcelone !
- 20/11/2023
- Posted by: Lucie
- Category: Interviews
Merci beaucoup Patrice d’avoir pris le temps de répondre à mes questions !
Lucie : Pour commencer cette interview, j’aimerais beaucoup que tu te présentes, que tu nous dises qui se cache derrière ce rire plus que reconnaissable 😉
Entre ton travail, tes passions, ta vie à Barcelone et Nami… je suis sûre que tu as des tonnes de choses à nous raconter !
Patrice : Jeune homme célibataire en recherche du second papa pour l’aider dans l’éducation de sa fille Nami 😎 Je fais du SEO depuis un petit moment maintenant mais je ne vais pas dire le nombre d’année, ça m’évitera le titre de boomer 😛
10 ans d’agence, et plusieurs autres expériences in-house. J’ai même été freelance à un moment.
J’ai vu pas mal d’aspect du métier mais pas éditeur de site. J’avoue que cela ne m’a jamais vraiment motivé. Plus récemment j’ai eu la chance de pouvoir évoluer pour devenir Product Manager. Se sortir du SEO fait du bien. C’est un métier que j’adore mais si je trouve que trop souvent on est la dernière roue du carrosse du marketing.
Maintenant si je passe sur ma vie personnelle, je suis un bon fêtard (être au SEOcampus a aidé à ma réputation xD) même si je commence à ralentir un peu le pied, j’ai plus 20 ans.
Quand je ne suis pas au bar, on peut me retrouver dans le métaverse sous le pseudonyme 4B2P. J’aime me déconnecter de la réalité. Pendant le confinement, je pouvais y passer facilement 7/8h par nuit. Aujourd’hui c’est plus ponctuel. J’ai d’ailleurs quitté la team avec qui je participais à des tournois faute de temps et de motivation. quand ta passion devient plus une contrainte que le plaisir. Il faut changer 🙂
Aujourd’hui je me détends sur mon piano, ma switch et les balades avec Nami.
Lucie : Qu’est ce qui t’a décidé à quitter le SEO pour aller vers le marketing ? Tu avais fait le tour du SEO, c’était l’occasion, ou tu étais curieux ?
Patrice : Après mon expérience chez Ankorstore, j’avais envie d’élargir mon périmètre. Onedirect, la première société qui m’avait embauchée, m’a proposé de revenir. J’ai alors construit le poste idéal et après quelques négociations, on a trouvé un terrain d’entente.
Aujourd’hui, j’ai plusieurs choses qui m’épanouissent. Une équipe au top et multi-culturelle. Je conserve bien entendu la gestion de la partie SEO! Mais j’ai d’autres responsabilités. Mon équipe est répartie en 3 “BU”
- Content: on gère toute la partie contenu de Onedirect: texte des catégories, gestion du catalogue et rédaction des fiches produits, création des guides clients, emailing, réseaux sociaux et COPUB (je reviendrai sur ce point un peu plus bas)
- Design: cette équipe s’occupe d’accompagner et soutenir l”équipe de contenu dans la réalisation de ceux ci
- Tech&Data: On s’occupe de la santé du site, de l’analytique, projet d’automatisation, UX/UI
Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est la COPUB; ce sont des partenariats avec les marques que l’on revend sur le site! On les aide à faire la promotion de nouveaux produits, événements de la marque, salon, …. C’est très intéressant et vous avez dû voir que récemment j’ai pu effectuer des tests et écrire des articles! Dans le futur, on va pousser toutes cette phase de test, vidéo, ….
Mais pour cela, on repense tout le site et les process en interne en y intégrant de l’automatisation et un peu d’IA! Et un des premier gros projet en cours est la création de fiche produit. Cela implique de faire travailler différentes équipes pour éviter tout effet de bord entre BU 🙂.
Lucie : Quand tu t’es présenté, tu as dit que tu avais pu voir pas mal de facettes du métier de SEO mais pas celle d’éditeur de site car pas trop motivé : ça ne t’a jamais tenté, pourquoi ?
Patrice : Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je n’ai jamais vraiment été attiré par l’édition de site. Tout d’abord, c’est une tâche chronophage. De la création à la maintenance, il ne faut pas compter ses heures.
Bien sûr il est possible de créer des sites de mauvaise qualité mais le web en est déjà rempli. Si on veut vraiment effectuer un travail de qualité alors cela demande beaucoup d’heures d’investissement, et je préfère investir mon temps dans d’autres choses.
Enfin, aujourd’hui avec les mises à jour constantes de Google, j’avoue que c’est encore moins tentant. Si je dois un jour investir du temps, ce sera pour créer ma propre marque.
Lucie : Je vais quitter la thématique SEO parce que je me pose la question depuis le début : pourquoi Barcelone ? Qu’est-ce qui t’a amené là bas ?
Patrice : Ma mère m’a inculqué le goût de la curiosité dans la vie. En conséquence, dès que j’en ai eu la possibilité, j’ai entrepris de nombreux voyages. J’ai commencé par explorer les pays d’Europe, et parmi les différentes destinations, deux villes m’ont particulièrement marqué : Madrid et Barcelone. Cependant, lors du confinement dû à la pandémie de COVID, j’ai réalisé qu’il était temps de quitter Paris, car ma vie se résumait à travailler, me détendre dans les bars, et dormir.
Dans un premier temps, j’ai envisagé de devenir un nomade numérique, à l’image de Jean-Benoît Moingt. La première ville que j’avais en tête pour débuter cette aventure était Barcelone, d’autant plus que j’avais des amis à retrouver à ce moment-là. Puis, Nicolas de Sistrix m’a présenté une offre d’emploi chez Onedirect. Bien que cela ne correspondait pas à une mission en freelance, je me suis dit qu’il était temps de changer mes plans, alors je me suis lancé, en me disant que je verrais bien par la suite.
En fin de compte, j’ai été embauché le 18 février, et j’ai quitté Paris le 28 du même mois. Une anecdote amusante à noter est que lorsqu’il a fallu faire les démarches administratives, je me suis retrouvé face à deux problèmes. Le premier était de ne pas parler espagnol 😕, et le second était de réaliser que mon passeport avait expiré le 4 février de la même année. Malgré la lettre de l’entreprise, je n’ai pas réussi à obtenir un passeport en urgence. Heureusement, grâce à la situation due au COVID, j’ai pu l’obtenir en seulement 5 jours ouvrables.
Aujourd’hui, une fois bien installé, je dois avouer que je ne vois pas l’envie de partir. Barcelone est une ville où tout est à portée de main. La montagne des Pyrénées n’est pas si loin, la mer est à quelques minutes de marche, une variété de restaurants accueillants (insérer ma carte ici) et surtout un mode de vie qui me convient. Ici, on travaille pour profiter de la vie, et non l’inverse. J’ai souvent entendu des gens dire que les Espagnols étaient des paresseux, mais je peux vous dire que ce n’est pas le cas. Récemment, la loi a évolué ici, passant de 40 heures de travail par semaine à 37,5, même si cela signifie qu’il y a moins de jours de congés. Cela s’annonce prometteur.
Lucie : Ça donne envie de s’y installer ! … du coup, j’imagine que maintenant tu parles espagnol ( “una cerveza por favor” ça ne compte pas) ?
Patrice : Aujourd’hui, je peux effectivement parler espagnol ! Une grande partie de ma communication avec mon équipe se déroule en espagnol. Seules les réunions d’équipe impliquant tous les pays se déroulent en anglais.
Avec l’espagnol désormais à mon arc, je parle français, anglais, et espagnol! Grâce à cela, je parviens également à comprendre l’italien et le portugais, bien que je sois incapable des les parler. De plus, à force, j’ai réussi à retrouver quelques bases en allemand, et je peux saisir les bases du néerlandais. Mon objectif pour l’année prochaine est d’apprendre le catalan.
Lucie : j’ai cette impression, quand on fini de répondre à une interview (ou quand on en lit une parfois) on se dit “j’aurai aimé qu’il/elle pose des questions sur…”
Alors… quelle est la question que tu aurais aimé qu’on te pose en interview ?
Patrice : “Pourquoi t’es tu orienté vers le SEO au début de ta carrière?”
J’ai commencé ma carrière en tant qu’animateur/modélisateur 3D, ayant choisi cette voie en pour ma passion des jeux vidéo. Cependant, au fil du temps, j’ai réalisé que ce métier ne correspondait pas à mes aspirations.
Dans ma vie, j’ai toujours été attiré par les énigmes, la recherche d’informations et le goût du challenge. Le web a toujours piqué ma curiosité, j’ai décidé de me lancer dans une année d’alternance afin d’acquérir des compétences dans les métiers du web.
Au cours de cette formation, j’ai découvert que le métier de référenceur SEO répondait à de nombreux critères qui me correspondent parfaitement. J’ai trouvé le SEO captivant par sa constante évolution. D’ailleurs si aujourd’hui je fais le job de product manager digital, je le dois en grande partie au SEO et à son apprentissage en mode autodidacte car très peu d’informations sur le sujet y’a 17 ans.
Lucie : Modélisateur 3D ? Effectivement c’est un sacré tournant !
Du coup c’est à la fin des études que tu as compris que ça ne te plaisait pas, ou en commençant à bosser ?
Patrice : J’ai pendant mes études effectué des projets de modélisation et animation. Cette expérience m’a ouvert les portes pour travailler sur divers projets, mais assez rapidement, j’ai réalisé que ma passion pour le jeu vidéo ne m’épanouissait pas professionnellement. J’ai entrepris quelques projets annexes et le même constat.
Il manquait le défi que je recherche constamment dans ma vie professionnelle. Je suis sujet à l’ennui facile, et j’ai besoin de me sentir constamment stimulé. Ce besoin de challenge demeure important pour moi, même si je remarque qu’avec le temps, il tend à s’atténuer légèrement.
Lucie : Avec le temps… justement qu’est-ce tu dirais au petit Patrice, si tu pouvais lui parler maintenant ?
Patrice : Je lui dirais de ne pas changer son parcours, j’ai toujours travaillé dur pour obtenir ce que j’ai aujourd’hui. Je pense que c’est en se donnant les moyens que l’on peut se forger. Je vois constamment des formations sur LinkedIn, Youtube, Twitter qui promettent mont et merveilles. Mais quand on trouve le filon d’or, va-t-on réellement le partager ;). J’en connais que très peu avec un tel cœur sur la main.
Mais si je pouvais vraiment changer un point, c’est l’attente de reconnaissance. En vrai, on vit dans une société qui se dit bienveillante sans en comprendre le sens. Étant un hypersensible pendant des années, j’ai eu ce mal être en moi. Donc je pense qu’il est important dans sa vie de faire constamment des séances de rétrospectives. Il n’y a pas de mal à aller voir un psy, bien au contraire, ça nous permet d’avancer et de voir le monde différemment.
Un petit mot pour la fin si je peux me permettre. Un grand merci à toi pour le temps pris et nos échanges. Je ne suis pas payé pour dire ces quelques mots mais je suis vraiment un grand fan de la communication que tu fais et de l’outil que tu promeus 🙂 Je vous souhaite de grandir encore et encore <3