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Le Shadow ban, qu’est-ce que c’est ?
- 11/01/2023
- Posted by: Babbar
- Category: Social media
Sur les réseaux sociaux, il n’est plus rare de croiser le terme anglais “shadow ban”. Véritable fléau pour les comptes certifiés aux centaines de milliers voire de millions d’abonnés, le shadow ban ou “bannissement caché” en français est à éviter au possible. Mais que signifie réellement le shadow ban ? Dans quelles conditions peut-on être banni d’un réseau social ? Y a-t-il des règles différentes selon les plateformes sociales ? Découverte.
Le Shadow ban, définition
Le shadow ban ou bannissement caché est une pratique mise en œuvre par les applications sociales (Instagram surtout, Facebook, LinkedIn, Twitter…) dans le but de lutter contre les publications inappropriées.
Les applications vont encore plus loin avec ce shadow ban puisque l’idée est de restreindre la portée et la visibilité d’un compte, totalement ou partiellement, sans même que le titulaire du profil ne s’en rende compte.
C’est généralement en consultant ses statistiques que la personne à la tête du compte comprend que son profil est shadow banned.
Le bannissement caché, qu’implique-t-il ?
Cette pratique a de lourdes conséquences pour le titulaire d’un compte sur les réseaux sociaux. Et d’autant plus s’il s’agit d’une entreprise, ou d’une personne mettant en place en stratégie de personal branding.
La perte de visibilité est la première conséquence pour les comptes bannis. Bien que les interactions avec la communauté et les personnes non abonnées reste possible, les publications ne sont plus visibles par les followers.
Qui dit perte de visibilité dit inévitablement plus de difficultés pour constituer une communauté plus importante ! Votre marque n’est plus suggérée, alors il devient compliqué de séduire de nouvelles cibles.
Et enfin, tout est totalement lié, le taux d’engagement diminue. Pour rappel, le taux d’engagement correspond au nombre total d’interactions sur une publication (ici forcément moins important) divisé par le nombre de personnes à qui la publication est proposée (encore une fois la diffusion est limitée).
Le bannissement caché peut avoir un impact considérable sur le chiffre d’affaires d’une entreprise dont la stratégie marketing repose sur le social selling.
Comment savoir que l’on est shadow banned ?
Etant donné que les applications ne communiquent pas à une marque, une personne, que son profil Instagram, LinkedIn ou Facebook est shadow banned, quelques astuces permettent de le savoir, surtout lorsque vous gérez une grande communauté.
Généralement, les internautes ou mobinautes ne parviennent pas à trouver le nom d’utilisateur du profil dans la barre de recherche de l’application en question.
Autre indice, l’impossibilité de répondre aux commentaires de vos followers alors que cette fonctionnalité est accessible par tous, à tout moment.
Sinon, en analysant vos statistiques, vous pouvez voir une baisse soudaine de tous les indicateurs, sans explication notable.
Enfin, certaines plateformes sociales comme LinkedIn par exemple ou Instagram peuvent désactiver le compte pendant plusieurs jours et rendre l’accès à l’application totalement impossible.
Pourquoi les applications bannissent-elles les profils sur les réseaux sociaux ?
Les réseaux sociaux sont décriés depuis quelques années pour les informations qui y circulent. Si beaucoup utilisent les plateformes sociales à des fins de divertissement, voire d’achat ou de recherche d’informations, d’autres tendent à publier des contenus inappropriés ou commenter avec irrespect et méchanceté.
Parce qu’un simple rappel à l’ordre n’est souvent pas assez impactant, les applications de réseaux sociaux ont décidé de lancer le principe de shadow ban pour sanctionner les profils compromettants. Et quand on sait combien un influenceur, par exemple, peut gagner par publication publiée, il s’agit d’une grande punition.
Ainsi, selon les plateformes sociales, les règles de shadow ban diffèrent.
Facebook :
- Contenus inapropriés (insulte, pornographie, homophobie, etc)
- Hashtag interdits ;
- Les outils permettant de booster le taux d’engagement ;
- Les suspicions de harcèlement dues à des commentaires bien trop nombreux.
Instagram :
- L’automatisation des likes, abonnements, commentaires sur le compte en question, contraire aux règles de RGPD ;
- Un trop grand nombre d’interactions de la part du compte lui-même ;
- Hashtag interdits ;
- Transgression des CGV ;
- Le signalement de bon nombre de publications du compte.
LinkedIn :
- L’utilisation de robot pour booster les publications ou les abonnements ;
- L’envoi d’un trop grand nombre de messages par semaine (au-delà de 50) ;
- La suspicion d’une fraude, ou d’un piratage du compte nécessitant la vérification de l’identité du titulaire du compte.
Twitter :
- Les sujets des tweets et leur fréquence ;
- Les comptes suivis et les interactions avec ces derniers ;
- Les comptes qui retweetent et bloquent ensuite.
Afin d’éviter d’être shadow banned, il convient donc de respecter les règles imposées par les réseaux sociaux et d’avoir un comportement responsable et respectueux des internautes. C’est une manière de revoir sa manière de faire, notamment dans le cas d’une prospection poussive sur les réseaux sociaux, de duplicate content, ou l’utilisation d’un trop grand nombre de robots d’automatisation. Revenir à une pratique plus consciente des enjeux permet de remettre l’humain au centre des échanges et de gagner en authenticité. Attention toutefois, la concurrence se fait rude et certaines marques n’hésitent pas à pousser les applications à shadow ban leur concurrent en signalant leurs moindres faits et gestes.